Auteur/autrice : Jean-Luc

  • La Gorge du paradoxe

    • Accès : l’ancienne rue des Argentiers se nomme aujourd’hui la rue des Douves. On l’atteint par la rue de la Madeleine depuis la place Bouqueyre, par la Porte Sainte-Marie depuis l’escalette du musée ou par la porte Saint-Martin.

    S’engager dans la rue des argentiers, c’est comme pénétrer dans une gorge où les parois abruptes enferment le promeneur. La traversée présente de chaque côté un spectacle différent.

    Le versant des remparts ruinés offre le tableau romantique et souriant de petites parcelles de vignes et de figuiers sauvages, tandis que sur l’autre versant de sombres carrières, véritable décor fantastique, ouvrent leurs gueules béantes sur un monde de ténèbres. On comprend bien ici comment l’extraction des pierres, car cette gorge est creusée de main d’homme, a permis de fortifier deux fois la ville : une fois en creusant des douves sèches et une seconde fois en empilant les pierres ainsi extraites sur la roche pour élever les murailles. Une hauteur double pour un effort unique. Et en effet, n’a-t-on pas l’impression ici d’être Roland traversant les Pyrénées ? Bon, d’accord, c’est un peu exagéré et il ne reste presque rien des remparts du XIIe siècle. Mais tout de même, il ne ferait pas bon retourner au moyen-âge et recevoir des projectiles lancés depuis les hauteurs sans avoir de possibilité de recul, de cachette, ni même de perspectives de fuite (les carrières actuelles n’existaient pas à l’époque).

    La minuscule maison immense

    Vers le milieu de votre promenade, vous croiserez un bâtiment en ruine dont l’empiétement sur la chaussée resserre la route. Il s’agit de l’ancien chai du Couvent des Ursulines, du temps où la bâtisse et son terrain furent exploités en propriété viticole (milieu du XXe). Ce curieux bâtiment s’appuie sur la falaise calcaire et la dépasse même puisque le sommet constitue, de l’autre côté lorsque on est dos à la tour du roi, ce que l’on croit être une minuscule maisonnette. Depuis le haut de la ville, la perspective cache l’entaille des douves et on croit la maisonnette isolée. Cet effet d’optique est amusant à vérifier si vous avez un peu de temps pour aller de l’autre coté.

    Dans l'intimité d'une champignonnière. Crédit photo : Vvltphoto
    Dans l’intimité d’une champignonnière. Crédit photo : Vvltphoto

    Au début où à la fin de la rue des Argentiers, suivant le point de départ de votre promenade, vous croiserez d’importantes cavités dans la paroi calcaire. Elles n’existaient pas au XIIe siècle, lorsqu’on commença à élever les fortifications, mais furent creusées plus tard, à partir du XVIIe siècle et jusqu’au XIXe siècle pour exploiter la pierre. Lorsque Léo Drouyn visite ces carrières en 1859, voici ce qu’il écrit :

    « Tout au fond, bien loin ; là, le rocher moins compact s’est éboulé et laisse apercevoir le ciel en plusieurs endroits. Rien n’est beau, et presque effrayant, comme ce demi-jour qui éclaire d’une manière incertaine les plafonds menaçants, les terrains irréguliers de ces vastes cavernes et le bord des lourds piliers carrés dont les longues ombres noires sans reflets semblent receler des abîmes sans fond. De lourds chariots chargés de pierres, traînés par de gros bœufs, sortent tout à coup de cavernes inaperçues et noires ; ils sont partis depuis un quart d’heure, une demi-heure, du lieu souterrain où travaillent maintenant les carriers, pauvres gens condamnés à vivre toujours dans les ténèbres. »Guide du voyageur à Saint-Emilion, p. 120. Voyez la bibliographie.

    La rue des pauvres riches

    Puis ces carrières servirent de champignonnières au milieu du XIXe siècle. Certes pas avant. Une légende raconte que ce sont des déserteurs de l’armée Napoléonienne qui eurent l’idée d’exploiter les carrières abandonnées pour la culture du champignon de souche. Languissant dans l’ombre des cavités, ils auraient eu la surprise de voir pousser des champignons sur les litières de leurs chevaux leur permettant ainsi de prolonger leur désertion. A Saint-Emilion tout était bon pour faire pousser le délicieux champignon : fumier de cheval, fientes de poule, urées diverses que l’on couchait sur de la paille. Puis le mycélium nourrit de ces mixtures, profitant d’un climat doux et humide constant (environ 12° avec un taux d’hygrométrie – d’humidité – de 90% au plus profond des galeries) laissait paraître ses précieux bulbes blancs ou dorés.

    Toutes les carrières n’étaient pas exploitées en champignonnières, certaines abritaient les vendanges en barriques comme cette grotte façon Belle au bois dormant, habillée d’un arc plein cintre et fermée par une grille en fer forgé que recouvre maintenant entièrement le lierre.

    La rue des argentiers au début du siècle. Les façades coquettes des habitats troglodytes répondent à la bonhomie des jardins. Les masures obscures servent à l’abri mais la vie se déroule en grande partie à l’extérieur, soit à jouer dans le rues pour les enfants, soit à travailler les vignes pour les parents.

    D’autres encore étaient habitées. Les douves devinrent le quartier des indigents de Saint-Emilion qui trouvaient là un habitat troglodyte gratuit et pratique. On emménagea des chambres, des cuisines et des souillardes dans les cavernes, on posa des ouvertures de bois et de pierres taillées pour « habiller » les façades et c’est ainsi que naquit la rue des Argentiers. Les terrains de l’autre coté de la route n’étaient pas plantés de vignes mais servaient aux potagers où on cultivait citrouilles, blettes et radis noirs pour assurer la subsistance quotidienne. Une rue vivante et animée en dépit de la pauvreté de ses riverains et qui fut baptisée « des argentiers » par dérision. Une moquerie dont les pauvres Saint-Emilionnais ne s’offusquèrent guère, revendiquant même avec une certaine fierté le patronyme de leur rue.

    Théophile Gautier, aux premières pages de son voyage en Espagne décrit, non sans humour, un paysage semblable où « les habitants creusent leurs maisons dans le roc vif et demeurent sous terre, à la façon des anciens Troglodytes : ils vendent la pierre qu’ils retirent de leurs excavations, de sorte que chaque maison en creux en produit une en relief comme un plâtre qu’on ôterait d’un moule, ou une tour qu’on sortirait d’un puits ; la cheminée, long tuyau pratiqué au marteau dans l’épaisseur de la roche, aboutit à fleur de terre, de façon que la fumée part du sol même en spirales bleuâtres et sans cause visible comme d’une soufrière ou d’un terrain volcanique. Il est très-facile au promeneur facétieux de jeter des pierres dans les omelettes de ces populations cryptiques, et les lapins distraits ou myopes doivent fréquemment tomber tout vifs dans la marmite. Ce genre de constructions dispense de descendre à la cave pour chercher du vin. »1

    On pouvait encore, il n’y a pas si longtemps, visiter ces anciens habitats désertés et voir les traces d’un confort rudimentaire. Malheureusement, on a fini par murer ces habitations typiques qui appartiennent à l’histoire de la cité. On peut deviner leur allure dans la falaise, face aux chais ruinés du couvent. D’autres cavités restent ouvertes mais il ne faut cependant pas s’avancer dans ces carrières qui recèlent de vrais dangers ; certains boyaux ouvrent des puits sur trois niveaux et, des plus profondes entrailles, nulle lumière ne pénètre. Vos cris étouffés se perdraient entre les stalactites et votre téléphone portable ne vous serait d’aucun secours si ce n’est d’éclairer le temps de votre agonie un dédale de parois assassines.

    1. Théophile Gautier, Voyage en Espagne, Paris, Laplace & Sanchez, s.d., p. 2. ↩︎

  • Jean-François Kahn, un utopiste dans le cloître.

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  • Meurtres à Saint-Emilion

    ((/public/AOC.jpg|Livre AOC|L|Livre AOC, juin 2009))
    Ces trailers ont été effacés par l’éditeur pour une raison que l’on ignore, il n’y a plus que ces trois court-metrages qui traînent sur la toile, le quatrième reste introuvable. Dommage, le regard cinématographique porté sur la cité reste tout à fait intéressant.

    ((/public/guide.png|Le Guide de Saint-Emilion|L|Le Guide de Saint-Emilion, juil. 2009))

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  • Bienvenue sur Saint-Emilion.pro


    Le site, qui a ouvert le 29 juillet 2009, compte actuellement 43 fiches, l’équivalent d’un gros livre de plus de 300 pages. Nous avons pris beaucoup de liberté dans le traitement des informations afin de refléter l’horizon le plus large des connaissances. Que les internautes les plus pointilleux veuillent bien nous pardonner quelques formules un peu osées.

    La ville de Saint-Emilion connait actuellement de graves incertitudes quant au devenir de son patrimoine, problème dont la presse s’est largement faite l’écho. La volonté de faire de Saint-Emilion une place commerciale pour un toursime consommateur avant de se soucier du partage du patrimoine et des connaissances avec tous a passablement découragé les auteurs de ce site. Nous reviendrons certainement alimenter ce site plus tard, avec un objectif de 80 fiches pour l’été 2020, réalisant ainsi le plus gros livre jamais écrit sur Saint-Emilion. La matière est là, dans ces nombreux monuments ou lieux que nous n’avons pas encore décrits.

    Laissez-vous séduire par les mystères de la cité et bonne visite à tous !

    Jean-Luc Boisseau, Librairie des Colporteurs.

  • Voyage dans le décryptage


    François Querre, que l’éditeur présente comme ancien communicateur au long cours en Afrique sahélienne, co-animateur avec son épouse des Grandes Heures de Saint-Emilion (festival éclectique mêlant musique, vins, théâtre, expositions), est d’avantage connu dans sa ville comme le gardien érudit de la tradition des secrets occultes.

    Non que lui-même revendique un tel mandat, mais tel est le statut que lui reconnaissent ses admirateurs comme ses détracteurs, aussi nombreux les uns que les autres. Car le terrain qu’il explore, l’ensemble des matériaux archéologiques disséminés dans Saint-Emilion, est si riche qu’il est sujet à interprétations très diverses et parfois opposées : historiques, sociologiques, religieuses, architecturales, eschatologiques, artistiques, etc. Et bien-sûr une interprétation ésotérique, celle qu’a choisi François Querre.

    Dix-sept années séparent le Miroir du vin du Voyage dans l’inconnu, avec, entre les deux ouvrages, un livre charnière Quand les pierres parlent. Si l’objet du premier ouvrage était vaste, le second resserrait la réflexion sur les monuments tandis que ce troisième circonscrit encore d’avantage l’investigation à deux lieux incontournables : l’église collégiale et l’église souterraine. Paradoxalement, le discours élargit son horizon : du vin, on passe aux pierres puis aujourd’hui à l’inconnu. Sans doute François Querre se sent-il plus à l’aise pour partager ses convictions, pour prendre le risque de la générosité.

    La première partie discute les représentations féminines évoquées dans la cité médiévales : Sainte Catherine d’Alexandrie et sa roue solaire, Marie-Magdeleine et son culte. Puis, au coeur de l’ombre souterraine, vous cheminons entre les symboles (le graal, les deux Jean, les deux Jacques) et, par eux, nous découvrons le message laissé par les philosophes alchimistes. Au bout de ce parcours initiatiques en 95 pages très illustrées des photos de Jacques de Givry, c’est finalement une méthode que propose François Querre. A l’image de la couverture de ce nouveau livre, l’auteur nous invite à observer la réalité sous un angle inhabituel, en oubliant provisoirement ce que nous croyons certain, pour repenser l’insondable à partir d’un faisceau de références très large.

    Plus qu’un guide interprétatif sur Saint-Emilion, c’est un manuel d’investigation ésotérique et la méthode proposée pourrait très bien s’appliquer en d’autres lieux sacrés. C’est évidemment cette méthode qui va faire débat, tant elle s’éloigne de l’orthodoxie universitaire. Et alors ? Nul doute que chacun, initié ou simple curieux, trouvera dans cet ouvrage une façon inédite de parcourir Saint-Emilion. Ce mérite ci reste indiscutable.

    François Querre, Jacques de Givry, Saint-Emilion, Voyage dans l’inconnu, Genève, Georges Naef, 2009. Isbn 978-2-8313-0411-3

  • Le Marché au bois

    • Accès : la place du marché au bois est l’espace qui s’ouvre entre les maisons à mi pente du Tertre de la tente. On peut aussi l’atteindre par une petite rue perpendiculaire à la rue de la Cadène.

    Mais c’est oublier que le bois fut jadis un matériau et un combustible de première nécessité, équivalent à la fois du plastique et du pétrole de notre modernité Jean-Louis Biget, Jean Boissière & Jean-Claude Hervé, Le Bois et la ville – Du Moyen Âge au XXe siècle, Les cahiers de Fontenay, 1991..

    Le commerce du bois est donc réglementé dès le moyen âge où nombre de forêts de la région proche des villes se transforment de futaies en taillis. L’accroissement de la population de Saint-Emilion concourt à la déforestation des alentours dès le XIe siècle. La construction, le chauffage et les forges créent une demande continue de bois. Le phénomène s’amplifie à la fois avec l’expansion des vignobles et la demande en équipements (barriques, hottes, barques, etc.). On peut aussi imaginer que les fortifications de la ville, sans cesse malmenées, étaient gourmandes en bois. A la fin du moyen âge, les forêts n’occupent plus que 9% du territoireSelon Sandrine Lavaud, Maître de conférences en histoire médiévale à l’UFR d’Histoire, Université Michel de Montaigne de Bordeaux 3., le bas de Saint-Emilion est laissé en palus ou paît le bétail, et la vigne colonise tous les sols du plateau. Dans la vallée de Fontgaban, il existe bien des cultures (les casaus) mais elles produisent essentiellement des choux, du safran et du chanvreSafran et chanvre furent des particularités émilionnaises.. Il n’y a pas d’exploitation forestière.

    Le marché au bois attirait moins les particuliers cherchant des provisions en bois de chauffage que les artisans utilisant ce matériau, principalement les charpentiers et les tonneliers. Ils trouvaient là un bois d’oeuvre équarri, le plus souvent prêt à l’emploi. Le bois flotté était récupéré sur les rives de l’estuaire ou des rivières. Le bois de qualité, comme le chêne et le frêne, arrivait principalement par bateaux jusqu’au péage de Saint-Emilion, à hauteur du menhir de Peyrefitte (Saint-Sulpice de Faleyrens) puis par route jusqu’à la cité. On suppose aussi que Saint-Emilion entretenait des relations d’échange avec l’abbaye de La Sauve Majeure à quelques lieues d’ici l’abbaye tire son nom de la grande forêt (sylva major) au cœur de laquelle elle s’établit.. Au fil des siècles, la place du marché au bois était devenue un carrefour de négoce très fréquenté.

    La place du marché au bois d’après une carte postale du début du XXe siècle.

    La configuration de l’endroit n’en reste pas moins curieuse. On a quelques difficultés à expliquer pourquoi un marché d’un matériau lourd au transport s’est installé dans une incommode mi-pente. L’espace lui-même, distribué entre cavités creusées et bâtis anciens, semble avoir eu d’autres destinations. Une petite opération de sondage pour évaluer le potentiel archéologique de la place a montré que des structures sous-jacentes étaient en place. L’archéologue Frédéric Berthault a mis à jour à cet endroit une structure mi taillée mi construite qui pourrait être une latrine du XVIe siècle. in Archéologie en Aquitaine, n°7, 1988, p. 46. La datation s’est effectuée à partir du verre relativement bien conservé retrouvé dans celles-ci.. L’aménagement de la place aurait du conduire à un décaissement nécessitant au préalable une fouille sur la totalité de la surface concernée par l’aménagement. C’est pourquoi, l’architecte chargé de la mise en valeur avait préféré s’en tenir à un aménagement de surface ne portant pas atteinte au sous-sol. Le secret de la place reste donc entier conservé sous vos pieds.

    Avec le développement des transports et l’industrialisation, le lieu changea de destination. La place du marché, en contrebas face à l’église souterraine, rassemblait autour d’elle les commerces du quotidien (coiffeur, poste, épicerie, etc.) et cette petite place du marché au bois se trouva une nouvelle destination autour de la gastronomie. Les tables de l’hôtel Garret Dussaut (actuellement Logis de la Cadenne) faisait face au début du XXe siècle au restaurant Germaine. C’est à l’ombre des treilles et des glycines centenaires que doucement s’écoulaient les heures de la Belle Epoque. Quant aux jours de pluie, ils servaient de prétexte pour s’abriter dans les caves et déguster le vin réconfortant. L’eau était réservée à la gargouille de la gouttière de l’hôtel qui la vomissait aussitôt dans la rue du tertre de la tente.

    ((/public/guide.png|Le Guide de Saint-Emilion|L|Le Guide de Saint-Emilion, juil. 2009))

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  • Saint-Emilion, le disque

    1977 – Le compositeur belge Luc Smets se place en 7ème position au concours de l’Eurovision.
    1982 – Luc Smets decide de repartir à la conquète des charts. Il réunit trois jeunes femmes (Marie Janssens, Sabine Van de Watteyne et une troisième) sous le nom de groupe « La Dolce Vita » et compose pour elles ce qui doit être le tube de l’été 82. Une chanson bien ancrée dans la tendance de ces toutes nouvelles années 80 sur un thème d’enfer, une idée géniale résumée en un nom : Saint-Emilion.

    Il ne semble pas que le disque soit jamais sorti quoique cette chanson apparaît dans le palmarès 1982 d’une obscure compétition (coupe de Baccara) présidée par Luc Appermont. Néanmoins nous avons pu obtenir le Test Pressing, cet exemplaire normalement réservé à la profession, à la presse et aux radios. Voici les paroles en anglais et la traduction en français de ce chef-d’oeuvre méconnu d’un genre tout aussi méconnu : la new-wave retro-disco. Quant au texte, il ne fait aucun doute que son apparente légèreté cache une profondeur abyssale. Mais que s’est-il donc passé à Saint-Emilion qui ait tant frappé l’imagination du parolier ?

    I’ve seen Jamaica and Trinidad / J’ai vu la Jamaïque et TrinidadSeen Honolulu and Leningrad / J’ai vu Honolulu et LeningradBeen to the East, been to the West / Je suis allé à l’est, je suis allé à l’OuestGuess three times, where do you think is best / Reflechis trois secondes, qu’est-ce que tu crois qui était le mieux ?Saint-Emilion, c’est bon, c’est beau | x2I drank the whisky of Aberdeen / J’ai bu le whisky d’AberdeenThe Russian called me the Vodka Queen / Les Russes m’appelaient la Reine de la VodkaI drank the beer of the flemish draft / J’ai bu la bière à la pression flammandeOh, very nice but that’s not a matter of fact / Oh, très intéressant mais ce n’est pas le sujetSaint-Emilion, c’est bon, c’est beau | x2The quiet peace of a chateau / La paix calme d’un châteauA tableau by Renoir / Un tableau de RenoirAnd with the smell of escargot / Et avec le parfum d’escargots (sic)You set my heart on fire / Tu as enflammé mon coeurAppelation contrôlée C’est une chanson à votre santéThe only place to fall in love / Le seul endroit pour tomber amoureuxTout tout doucement, first another glass / Tout tout doucement, d’abord un autre verreSaint-Emilion, c’est bon, c’est beau | x4Saint-Emilion, c’est bon | x4C’est bon((/public/guide.png|Le Guide de Saint-Emilion|L|Le Guide de Saint-Emilion, juil. 2009))

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  • Edgar Morin au Festival Philosophia 2009

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    L’objectif de cette jeune TV Web est de redonner du temps à la parole vivante. Répondant au souci de ceux qui cherchent à se former, à se construire, à se mettre au travail, philosophie.tv offre des séquences filmées issues d’un enseignement ou d’une rencontre publique : « Il ne s’agit pas d’exposés intellectuels conçus pour l’image, mais bien de captation d’une parole vivante à partir d’un lieu, où une parole « vraie » peut se déployer, où une transmission possible peut s’effectuer« , expliquent les concepteurs.